Le Batik
Le batik est une technique d’impression sur tissu. Elle consiste à utiliser de la cire chaude afin de créer des réserves entre les bains de teinture. Ainsi, à l’endroit où la cire est appliquée, la teinture sera bloquée. Les motifs peuvent être produits à l’aide de différents outils tels que des pinceaux, des éponges ou encore, un tjanting (outil avec un réservoir).
Le tissu est immergé dans des bains successifs de teinture afin de créer un motif et donc, la cire s’accumule progressivement en couche sur le tissu. La teinture doit progresser de la couleur la plus pâle à la plus foncée. Il faut tenir compte des additions de couleur et des mélanges qui en résultent. Une pièce de batik peut s’identifier par des effets de craquelures sur le motif. Lors du rinçage de la pièce, la cire est volontairement craquée provoquant ainsi des infiltrations de teinture sous la cire lors du prochain bain de teinture. À la fin du procédé, l’oeuvre est placée entre des feuilles de papier et la cire est enlevée à l’aide d’un fer à repasser. Finalement, le tissu est nettoyé et fixé pour assurer la pérennité des couleurs.
Le batik est pratiqué en Inde, en Chine, en Côte d’Ivoire, en Malaisie, au Togo, à Madagascar et en Indonésie. Toutefois, le batik pratiqué à Javas depuis le 12e et 13e siècle, est reconnu pour être l’un des plus élaborés. La technique javanaise s’inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2009. Cependant, les experts ne s’entendent pas sur la période et le lieu d’origine de cette technique. Certains supposent qu'elle date d’un peu plus de 1000 ans et pourtant, des archéologues ont trouvés des traces de cet art ancestral en Amérique du Sud, au Moyen-Orient et en Égypte le situant av. J.-C..
La peinture sur soie
Cette technique ancestrale est issue de la Chine. Selon des artefacts trouvés à Changsha, la peinture sur soie prendrait naissance autour du 4e siècle av. J.-C.. Au cours des siècles suivants, l’influence s’étend au Japon, en Asie et en Europe de l’Ouest. Selon la région, cette technique évolue, se développe et apporte un éventail de possibilité dans la création.
La technique consiste à sertir avec de la gutta (gomme de latex) le contour des couleurs à peindre. Par la suite, les couleurs sont appliquées à l’intérieur du serti avec différents effets de fondus ou de couleurs unies. La soie doit être fixée pour qu’elle puisse être lavable et pouvoir ainsi, garder la pérennité de l’œuvre.
Le papier japonais (Washi)
Le Washi est un papier traditionnel fait de façon artisanale depuis le 8e siècle. Originaire du Japon, il est créé avec des fibres de mûrier à papier (Broussonetia Papyrifera). C’est un arbre d’où l’on tire une fibre longue, flexible et solide. Il existe au-delà de 400 sortes de papier Washi ayant des textures, des épaisseurs, des motifs et des couleurs très variés.
Chaque type de papier possède des caractéristiques spécifiques qui s’attribuent à différents usages traditionnels japonais comme la création de cerf-volant, d’ustensiles, de lanternes ou encore de panneaux de portes coulissantes. Il a été reconnu au patrimoine mondial culturel immatériel de l’UNESCO en 2014.